Le « Prix littéraire du Comité France-Turquie-Fernand Rouillon » est attribué chaque année, alternativement à un ouvrage de fiction turc traduit en français et à un essai en français sur la Turquie. Pour l’année 2021, le prix a été attribué à l’essayiste et romancier turc Kemal VAROL, pour son roman « Ouâf ».


Mikasa est un chien vivant dans les rues d’Arkanya, bourgade proche de Diyarbak’r. Rejeté par sa mère, il trouve refuge auprès d’une bande de chiens marginaux et tombe amoureux de la belle Melsa, mascotte du parti de ces « gens de l’Est » qui mènent contre l’État une drôle de guerre. Nous sommes en 1993, moment le plus dur du conflit kurde. Kidnappé par un tortionnaire de la contre-guérilla, Mikasa, devenu chien démineur, va être affecté à une caserne dans ses montagnes d’origine. Témoin des atrocités de cette sale guerre, pire démineur que le règne canin ait jamais connu, amoureux transi dont le nom de Melsa ne quitte jamais les lèvres, Mikasa raconte son histoire aux chiens du refuge où il s’est retrouvé après un mystérieux accident qui l’a laissé aux portes de la mort. Grâce à une narration à deux voix qui vous tient en haleine jusqu’au bout, Ouâf transmet la vérité de ce que fut le conflit kurde en ces années-là, dans un style maniant allègrement humour, engagement et subversion.


Kemal Varol, né en 1977, Ergani, Diyarbakır, est un poète, essayiste et romancier kurde qui écrit en turc.

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